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La Sèvre Niortaise

Ce fleuve à une importence capitale pour le Marais Poitevin.

 

La Sèvre Niortaise a été nommée au gré des temps Saivre, Sepvre, Separis, Savre, Savria, Severis, Severa..., selon divers documents dont les plus anciens remontent au Xe siècle. Le nom, prétend - on-parfois, viendrait de celui de Sepvret, la commune où elle prend sa source. Mais c'est plutôt l'inverse ! Les noms de cours d'eau sont souvent très anciens. Nombre de leurs racines étymologiques renvoient à des origines linguistiques antérieures à l'arrivée des Celtes dans nos contrés. S'agissant de l'ancienneté de sa dénomination, la Sèvre Niortaise, ne diffère pas, parmi bien d'autres cas, de la Loire, la Garonne, le Rhône ou de la Seine, de la Sèvre Nantaise, etc...

 

La Sèvre Niortaise à comme point commun avec tout les autres fleuves : transportés et diffusés les éléments nourriciers nécessaires à la vie.

Il n'est pas facile de désigner la source de la Sèvre Niortaise. Il faut plutôt en parler au pluriel. La Sèvre Niortaise naît sur la plateau mellois à environ 150 mètres d'altitude, d'une série de sources en chapelet sises à flanc de coteau au lieu-dit les Grandes Fontaine, à proximité du bourg de Sepvret. D'autre rus ne tardent pas à s'unir à elle, mais le ruisseau qui naît de la conjugaison de ces multiples fontes reste encore bien modeste et fragile. D'autres sources, qui viendront alimenter la Sèvre Niortaise à plusieurs endroit, afin de l'aider à devenir un fleuve. L’ampleur de son bassin versant et la longueur de son parcours, et surtout son embouchure qui la porte aux rives de l'Océan Atlantique, font que la Sèvre Niortaise relève sans nul doute de cette qualification.   

A l'approche d'Exoudin, la Sèvre Niortaise prend la direction de Saint Maixent l'Ecole. Au sortir de Saint Maixent l'Ecole, elle prend la direction d' Echiré, qui lui offre un nouveau couloir ou elle serpente. De nouveaux affluents, dévalent de la Gâtine (le Chambon, l'Egray), viennent alimenter la Sèvre Niortaise. Puis elle prend la direction de Saint Maxire, Sainte Pesenne et Niort. La Sèvre Niortaise reçoit, au passage, les eaux du Lambon, venu également du plateau mellois. 

Tout au long du parcours de la Sèvre Niortaise, l'attraction de l'eau se fait sentir : fermes, châteaux, et logis, hameaux et villages n'en sont jamais très loin. Les lavoirs et les moulins portent témoignage d'usages quotidiens d'une ressource précieuse. Les moulins surtout, se comptent par dizaines. Ces moulins, racontent l'histoire de la domestication de la force hydraulique par l'aménagement de chaussées et de biefs.

A chaque moulin son bief d'amené créant une chute d'eau pour mettre en mouvement une ou plusieurs roues à aubes ; l'énergie de cours d'eau peut ainsi être transmise à divers mécanisme, soit en un mouvement circulaire - celui des meules des moulins à grains transformant en farine les céréales cultivées, soit d'un mouvement alternatif, celui des marteaux des moulins à foulon ou des moulins à chamoiser, travaillant respectivement les tissus et les peaux. A l'aval de chaque installation, un canal de fuite restitue l'eau qui, nullement consommée dans l'opération, réintègre le lit principal du cours d'eau et est disponible au services des machineries de l'aval. Plusieurs filatures filatures et tissages ont également exploité la force hydraulique. La découverte d'autres formes d'énergie et le développement industriel ont condamné ces activités artisanales et beaucoup de ces vieux moulins, quand ils n'ont pas été abandonnés, sont devenus d’agréables résidences de plaisance.

La proximité de l'eau fait que les gens des moulins sont aussi pêcheurs. Leurs installations ont été idéalement placées et organisées pour pêcher l'anguille quand celle-ci redescend le cours du fleuve grossi par les crues pour entamer sa dévalaison, cette migration qui conduit les adultes en âges de se reproduire sur les mystérieux et océaniques lieux de leur naissance. Mais l'Anguille Européenne, est aujourd'hui en si mauvaise posture que l'on peine à imaginer les quantités phénoménales qui se pêchaient naguère, alimentant un commerce tout aussi fructueux qu'occulte.  

Bourgs ruraux ou petites villes, Exoudin, La Mothe Sainte Héray, Saint Maixent L'Ecole, Saint Néomeye, La Crèche, s'aligne de part et d'autre des rives de la Sèvre Niortaise. Ces localités, qui commerçaient autrefois les céréales et les bestiaux, ont été très réputées pour leurs foires. Au XIXe siècle, les minotiers exportaient d'importants volumes de farine au départ de port de Niort, puis Marans et La Rochelle. Ce territoire élevait quantité de moutons, de bœufs, et de mules poitevines. L'agriculture d'aujourd’hui n'a plus rien à voir avec ces pratiques de polycultures - élevage qui ont perduré jusqu'au milieu du XXe siècle. La modernisation à profondément bouleversé les usages, en privilégiant les grandes cultures. L'introduction du maïs, notamment, et surtout sa culture à grande échelle s'appuyant sur l’irrigation ont créé des désordres hydrologiques d'où sont nées de vives tensions entre écologistes et les promoteurs de l'agricultures industrielle.  

 

En effet, il s'est avéré au cours des années 1990, que les volumes considérables des prélèvements des irrigants,  

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